Dans la noe de l'URSSAF (lien : Note de l'URSSAF), il ressort de cette publication qu’en 2021, le revenu moyen des travailleurs indépendants (TI) dits classiques (hors auto-entrepreneurs) enregistre une nette hausse de 14,1 % par rapport à 2020 pour atteindre 47 117 euros, après la baisse de 4,3 % en 2020 liée à la crise sanitaire. Il dépasse de 9,2 % son niveau de 2019.
Cette croissance exceptionnelle du revenu, très largement liée aux effets économiques de l’amélioration de la situation sanitaire, est constatée quel que soit le groupe professionnel (artisans-commerçants et professions libérales), le sexe et la tranche d’âge.
La quasi-totalité des secteurs d’activité affichent un rebond tel que leur revenu moyen dépasse leur niveau d’avant-crise. Seuls trois secteurs présentent en 2021 un niveau inférieur à celui de 2019 ‒ les taxis et VTC, les activités sportives et les activités de poste et de courrier ‒ les deux premiers enregistrant néanmoins une hausse en 2021 et le troisième poursuivant sa tendance à la baisse liée au fort dynamisme du nombre de TI.
Le bénéfice d’une réduction de cotisations sociales en 2020 ou 2021 pour des TI relevant de secteurs particulièrement touchés par la crise a contribué à soutenir leur revenu.
Avec 85,07 milliards d’euros déclarés, le revenu global 2021 augmente de 11,3 % par rapport à 2020, et est supérieur de 6,9 % à son niveau de 2019 avant la crise. Ce dynamisme est toutefois plus modéré que celui du revenu moyen compte tenu de la baisse des effectifs déclarants : - 2,4 % en annuelle moyenne en 2021, après + 0,4 % en 2020.
Le rebond du revenu moyen concerne aussi les 682 000 TI employeurs (37,8 % des travailleurs indépendants classiques). Globalement, ils ont déclaré 39,5 milliards d’euros de revenus, soit 46,5 % du montant déclaré par l’ensemble des travailleurs indépendants classiques. En baisse de 3,3 % en 2020, leur revenu moyen progresse de 12,1 % en 2021 et atteint un niveau bien supérieur à celui d’avant-crise avec 57 963 euros en moyenne.
Le niveau de revenu moyen des TI employeurs est 1,4 fois plus élevé que celui des TI non-employeurs.
De plus, les employeurs sont beaucoup moins nombreux que les non-employeurs à déclarer des revenus nuls ou déficitaires (6,5 % contre 13,1 % des non-employeurs).
Les écarts de revenus entre les hommes et les femmes sont plus marqués parmi les employeurs que parmi les non-employeurs, ainsi qu’entre les plus jeunes et les plus âgés. Enfin, les écarts de revenu moyen entre employeurs et non-employeurs varient sensiblement selon le secteur d’activité.