Selon l'Insee, chaque jour férié coûterait près de 1,5 milliard d'euros à l'économie française. Concernant le seul mois de mai, la "perte" totale est estimée entre 4 et 6 milliards d'euros.
Pour les artisans, qui travaillent souvent seuls ou en petits effectifs, cette baisse d'activité se traduit le plus souvent par une perte de production nette.
Des disparités sectorielles
Tous les artisans ne sont pas logés à la même enseigne. Les secteurs les plus touchés sont ceux qui vendent directement aux particuliers, comme les coiffeurs, les boulangers ou les restaurants.
En revanche, les artisans qui travaillent pour des entreprises ou des collectivités locales sont moins impactés, car leur activité est souvent moins dépendante du rythme des congés scolaires.
À ces disparités sectorielles, il faut ajouter des disparités géographiques : de façon générale, les zones touristiques tirent en effet leur épingle du jeu. Ainsi, en 2023, l’hôtellerie a enregistré une hausse de fréquentation de 20% au mois de mai (par rapport à 2022). Les gîtes de France constatent déjà un taux d’occupation de plus de 80% pour le week-end de l’Ascension et celui de la Pentecôte.
Des opportunités à saisir
Malgré ce contexte, les ponts de mai peuvent également être une source d'opportunités pour certains artisans.
C'est l'occasion de proposer des offres spéciales, de mettre en place des animations commerciales ou de participer à des événements locaux.
Autres précautions à prendre, pour pallier le manque d'information des clients, qui se demandent si les commerces sont ouverts : communiquer sur ses horaires d'ouverture, ou encore proposer des services en ligne ou à distance.